Le 26 avril 2008, l'Armée de l'Air organisait une journée à l'intention des aéroclubs. Pour la Basse-Normandie et la Haute Normandie cette rencontre avait lieu sur la base 105 à Evreux. Nous étions 85 pilotes présents.
Il nous a été donné de visiter, en compagnie de son équipage, un Transall C 160 ainsi que la tour de contrôle. Les visiteurs ont eu ensuite droit à un amphi.
Cet amphi s'est fait, comme de nos jours, par une projection power point qui laisse peu de temps pour prendre des notes. J'ai donc fait un courrier au commandant de la base pour que l'on me communique lesdits fichiers afin de les mettre à disposition des membres du club, ces documents sont maintenant sur l'ordinateur du club et devraient se retrouver sur ce site. On a eu droit, ensuite, à petit film du SIRPA sur les missions ''Search And Rescue'' plus à même de ravir des jeunes amateurs d'action.
La base d'Evreux remonte à 1912-1913 sous le nom de Halte Bellenger (du nom du pilote normand qui a été le premier à joindre Paris à Pau). La piste en dur a été construite en 1940 par nos cousins germains. En 1952, la base est devenue une base de l'U.S. Air Force dans le cadre de l'O.T.A.N. En 1967, lors du retrait de la France de commandement intégré de l'O.T.A.N., la base aérienne 105 est crée et prend en 1984 le nom de '' Commandant Viot''
La base s'étend sur 720 hectares, et est la seule au nord de la Loire à disposer d'une piste de 3000 mètres. Cette piste lui permet d'accueillir toute sortes de gros porteurs : C17, Boeing 747, Antonov 124, B1b. Elle dispose d'une zone isolée pour des opérations discrètes, et l'accueil éventuel d'appareils détournés. Elle traite 1671 tonnes de Fret par an. Elle regroupe 1688 personnes dont 120 civils, 910 sous-officiers, 300 mécaniciens. Elle dispose de deux escadrons de transport : Anjou et Béarn. Il y a, à Evreux, 40 pilotes, 25 mécaniciens navigants, la base assure la formation ab initio depuis 2006. La BA 105 est le troisième employeur de l'Eure après l'entreprise de pharmacie Glaxo et le Conseil Général de l'Eure.
La tour emploie 24 contrôleurs et il y a eu 17000 mouvements en 2007.
Une des missions de la base est la projection de moyens. Le Transall peut emporter 8 tonnes d'Evreux à la rive sud de la Méditerranée sans ravitaillement en vol. L'appareil se transforme rapidement de transport de fret en transport de troupe. En conséquence la base possède des stocks de matériel pour le soutien des hommes en opération. Un radar dans la zone de fréquence 23 cm est abrité sur la base, ses informations sont envoyées à Lyon qui centralise.
Autres missions :
participation à Vigipirate sur les aéroports de Roissy et Orly,
accueil de 10000 jeunes dans le cadre des J.A.P.D.
l'organisation de forum emploi dans la filière Normandie Aérospace.
Dans un proche avenir, la base accueillera tous les Transall en attendant leur mise à la retraite et leur remplacement de l'Airbus A400M. Ces appareils sont âgés de 40 ans et doivent subir d'une part, un entretien calendaire, d'autre part un entretien en fonction du nombre d'heures de vol. Il y a deux hangars abritant les appareils l'un pour l'entretien, l'autre pour les réparations.
On nous a ensuite montré les cartes avec les couloirs d'entraînement tout temps à basse altitude à 450 kt. On obtient par ailleurs ces cartes avec la pochette VFR du SIA. Les horaires activation de ces zones, pour la Normandie au moins, sont disponibles auprès de Evreux approche sur 118,125 Mh (pour les autres, voir dans les compléments aux cartes aéronautiques). A l'heure actuelle, il y a un itinéraire de transit du sud au nord (et vice versa) pour le trafic VFR par les points WN, WC, WD, WS (voir carte au 1/500 000). Le cas échéant, ces points servent de point de report pour accéder au terrain d'Evreux et permettre la séparation entre le trafic lent et les chasseurs. Un autre itinéraire (ET, EG, EL) devrait bientôt paraître au NE (dans les Notam ou les AIP).
Enfin, dernier point de l'exposé, la mission de surveillance des ZIT. On nous rappelle les enjeux de la sûreté aérienne : les respect de la souveraineté nationale, la défense contre les menaces aériennes, la veille spatiale. Le problème pour les pilotes est l'absence de frontière visible, la rapidité d'évolution des aéronefs. Le recherche de la menace doit être globale et l'action doit être proportionnée et en général réversible (sauf action de destruction qui doit remonter à l'échelon du premier ministre) et dans tous les cas rapide.
Les ZIT sont des zones sensibles (centrales nucléaires, certaines zone industrielles, le T est celui de temporaire ?) sans compter les cas de présence de chef(s) d'états (voir le 8 mai, ou juin 2004).
Les radars de tous types permettent de repérer les infractions et d'évaluer une menace éventuelle. Les moyens d'intervention sont : Mirage 2000, hélicoptères Fennec, missiles sol-air.
Les Mirages sont basés à Creil, Lann Bihouè, Orange, Mont de Marsan et sont à au plus un quart d'heure de tout point du territoire (Il y a eu, il y a quelques mois, un reportage sur ce sujet dans Info-Pilote).
Il y a deux types d'infractions : celles involontaire, résultant d'une maladresse (pilote non en rapport avec un centre et égaré) et celles relevant d'une action hostile ( il y en a eu une récemment). Le souhait de l'Armée de l'Air est que nous réduisions les premières pour pouvoir se concentrer sur les secondes.
Si on pénètre dans une ZIT, il y a :
. Constatation de l'infraction
. Déclenchement éventuel de mesures (il faut savoir que certains contrôleurs - de
même, qu'un membre d'équipage des Fennecs- sont assermentés et peuvent
témoigner de la réalité de l'infraction).
. Sans aller jusqu'à l'interception par un Mirage 2000 ou Fennec, vous pourrez
trouver la maréchaussée qui dressera procès-verbal à votre descente d'appareil .
.Transmission de plainte au procureur général et... la justice suit son cours
Dans le doute, un pilote peut toujours contacter sur 121,5 où il recevra information et assistance.
Il nous a été donné de visiter, en compagnie de son équipage, un Transall C 160 ainsi que la tour de contrôle. Les visiteurs ont eu ensuite droit à un amphi.
Cet amphi s'est fait, comme de nos jours, par une projection power point qui laisse peu de temps pour prendre des notes. J'ai donc fait un courrier au commandant de la base pour que l'on me communique lesdits fichiers afin de les mettre à disposition des membres du club, ces documents sont maintenant sur l'ordinateur du club et devraient se retrouver sur ce site. On a eu droit, ensuite, à petit film du SIRPA sur les missions ''Search And Rescue'' plus à même de ravir des jeunes amateurs d'action.
La base d'Evreux remonte à 1912-1913 sous le nom de Halte Bellenger (du nom du pilote normand qui a été le premier à joindre Paris à Pau). La piste en dur a été construite en 1940 par nos cousins germains. En 1952, la base est devenue une base de l'U.S. Air Force dans le cadre de l'O.T.A.N. En 1967, lors du retrait de la France de commandement intégré de l'O.T.A.N., la base aérienne 105 est crée et prend en 1984 le nom de '' Commandant Viot''
La base s'étend sur 720 hectares, et est la seule au nord de la Loire à disposer d'une piste de 3000 mètres. Cette piste lui permet d'accueillir toute sortes de gros porteurs : C17, Boeing 747, Antonov 124, B1b. Elle dispose d'une zone isolée pour des opérations discrètes, et l'accueil éventuel d'appareils détournés. Elle traite 1671 tonnes de Fret par an. Elle regroupe 1688 personnes dont 120 civils, 910 sous-officiers, 300 mécaniciens. Elle dispose de deux escadrons de transport : Anjou et Béarn. Il y a, à Evreux, 40 pilotes, 25 mécaniciens navigants, la base assure la formation ab initio depuis 2006. La BA 105 est le troisième employeur de l'Eure après l'entreprise de pharmacie Glaxo et le Conseil Général de l'Eure.
La tour emploie 24 contrôleurs et il y a eu 17000 mouvements en 2007.
Une des missions de la base est la projection de moyens. Le Transall peut emporter 8 tonnes d'Evreux à la rive sud de la Méditerranée sans ravitaillement en vol. L'appareil se transforme rapidement de transport de fret en transport de troupe. En conséquence la base possède des stocks de matériel pour le soutien des hommes en opération. Un radar dans la zone de fréquence 23 cm est abrité sur la base, ses informations sont envoyées à Lyon qui centralise.
Autres missions :
participation à Vigipirate sur les aéroports de Roissy et Orly,
accueil de 10000 jeunes dans le cadre des J.A.P.D.
l'organisation de forum emploi dans la filière Normandie Aérospace.
Dans un proche avenir, la base accueillera tous les Transall en attendant leur mise à la retraite et leur remplacement de l'Airbus A400M. Ces appareils sont âgés de 40 ans et doivent subir d'une part, un entretien calendaire, d'autre part un entretien en fonction du nombre d'heures de vol. Il y a deux hangars abritant les appareils l'un pour l'entretien, l'autre pour les réparations.
On nous a ensuite montré les cartes avec les couloirs d'entraînement tout temps à basse altitude à 450 kt. On obtient par ailleurs ces cartes avec la pochette VFR du SIA. Les horaires activation de ces zones, pour la Normandie au moins, sont disponibles auprès de Evreux approche sur 118,125 Mh (pour les autres, voir dans les compléments aux cartes aéronautiques). A l'heure actuelle, il y a un itinéraire de transit du sud au nord (et vice versa) pour le trafic VFR par les points WN, WC, WD, WS (voir carte au 1/500 000). Le cas échéant, ces points servent de point de report pour accéder au terrain d'Evreux et permettre la séparation entre le trafic lent et les chasseurs. Un autre itinéraire (ET, EG, EL) devrait bientôt paraître au NE (dans les Notam ou les AIP).
Enfin, dernier point de l'exposé, la mission de surveillance des ZIT. On nous rappelle les enjeux de la sûreté aérienne : les respect de la souveraineté nationale, la défense contre les menaces aériennes, la veille spatiale. Le problème pour les pilotes est l'absence de frontière visible, la rapidité d'évolution des aéronefs. Le recherche de la menace doit être globale et l'action doit être proportionnée et en général réversible (sauf action de destruction qui doit remonter à l'échelon du premier ministre) et dans tous les cas rapide.
Les ZIT sont des zones sensibles (centrales nucléaires, certaines zone industrielles, le T est celui de temporaire ?) sans compter les cas de présence de chef(s) d'états (voir le 8 mai, ou juin 2004).
Les radars de tous types permettent de repérer les infractions et d'évaluer une menace éventuelle. Les moyens d'intervention sont : Mirage 2000, hélicoptères Fennec, missiles sol-air.
Les Mirages sont basés à Creil, Lann Bihouè, Orange, Mont de Marsan et sont à au plus un quart d'heure de tout point du territoire (Il y a eu, il y a quelques mois, un reportage sur ce sujet dans Info-Pilote).
Il y a deux types d'infractions : celles involontaire, résultant d'une maladresse (pilote non en rapport avec un centre et égaré) et celles relevant d'une action hostile ( il y en a eu une récemment). Le souhait de l'Armée de l'Air est que nous réduisions les premières pour pouvoir se concentrer sur les secondes.
Si on pénètre dans une ZIT, il y a :
. Constatation de l'infraction
. Déclenchement éventuel de mesures (il faut savoir que certains contrôleurs - de
même, qu'un membre d'équipage des Fennecs- sont assermentés et peuvent
témoigner de la réalité de l'infraction).
. Sans aller jusqu'à l'interception par un Mirage 2000 ou Fennec, vous pourrez
trouver la maréchaussée qui dressera procès-verbal à votre descente d'appareil .
.Transmission de plainte au procureur général et... la justice suit son cours
Dans le doute, un pilote peut toujours contacter sur 121,5 où il recevra information et assistance.